HENRI GUÉDON
BIOGRAPHIE
Henri Guédon était un artiste-peintre et musicien martiniquais. Né le 22 mai 1944 à Fort-de-France et décédé le 12 février 2006 à Paris, il se démarque par sa pluridisciplinarité tout au long de sa carrière.
Chanteur, musicien, compositeur, interprète, peintre, illustrateur, sculpteur, il met à l’honneur dans ses créations l’Histoire de son peuple et notamment l’abolition de l’esclavage en Martinique, 22 Mai, jour de sa naissance.
C'est dans le Paris culturel des années 70 qu’il avait accompli sa révolution esthétique et fait chanter sa conscience noire. Pionnier de la modernisation de la musique afro-cubaine, il crée avec Daniel Barda le premier Big Band Jazz Caraïbes au sein duquel il y joue du boogaloo, mélange de soul, de rhythm and blues et de rythmes afro-cubain.
Guédon s'exprime de la même manière que ce soit dans la peinture ou la musique, sa joie de vivre et son originalité se ressentent dans l'un comme dans l'autre. A travers le temps, il a créé dans ses œuvres, un espace où émergent toutes ses réflexions.Une expression solide, guidée par la revendication réitérée d’une culture caribéenne de résistance,située à l’abri de l’afrique ancestrale.
Regardez ses sculptures, ses tableaux et ses dessins, écoutez sa musique, et vous y percevrez la liberté qui l’animait.
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Henri Guédon se disait « peintre et sculpteur ». Il était aussi musicien. Il passe les vingt premières années de sa vie en Martinique où il s’initie à la peinture, à la musique et au chant, puis part vivre en France. Il s’installe à Aubervilliers où il bénéficie d’un des ateliers d’artistes aménagés par l’Ophlm. Il expose à la mairie de Bordeaux dès 1966, à la Havane en 1978, à Zurich en 1981 et, jusqu’en 2004, il réalisera de nombreuses autres expositions personnelles et participera à un grand nombre d’expositions collectives. Il a réalisé des œuvres de grande ampleur murales ou sculpturales, des installations, en France et à l’étranger parmi lesquelles une fresque murale pour la ville de Rancio-Valcuoia en Italie en 1987, une mosaïque pour les ministères des DOMTOM en1992, le mémorial «L’arbre de la liberté“ à Schoelcher en 2001, “Embouteillage“, une imposante installation à Fort-de-France en 2003.
En musique comme en peinture, Guédon improvise comme il parle, d’une voix active qui vous arrache à la passivité de la solitude, vous entrainant à voir et à entendre, à rétablir la liaison interrompue des natures, des organes et des fonctions. C’est en cela que, chez lui, reprenant vie, redevenu vivant, détotalisé et retotalisé, l’art permet de mieux comprendre quelque chose au mystère des relations qu’entretiennent aux Amériques noires, des îles aux continents, le visible et l’invisible, la matière et l’esprit, le profane et le sacré.
Un article de RogeR TouMSon
Pour continuer de découvrir le parcours de l’artiste Henri Guédon, nous vous proposons le documentaire L’Art et la Liberté réalisé par Jean-Marc Gosse en 2016 (production Axe Sud).
Disponible sur la plateforme VIMEO en version payante ici